Quelles sont les grandes fêtes célébrées par Déborah et Noam ?

 

 

Noam  : Les fêtes que nous célébrons Déborah et moi sont soit des fêtes joyeuses, soit des fêtes solennelles pleines de gravité, soit encore des fêtes commémorant les événements important de l'histoire des Hébreux.

Les fêtes juives commencent toujours la veille au soir.

 

Chabbat

Noam : Après six jours de travail, le chabbat est une journée consacrée à Dieu. Ce jour là on ne doit pas travailler, on doit interrompre toute activité matérielle. On ne doit pas allumer l'électricité, prendre la voiture, faire cuire les aliments.

Il est écrit dans la Torah :

« en six jours, l'Eternel a fait les cieux la terre et tout ce qu'ils renferment, mais le septième jour, il a chômé et repris souffle »

Déborah : Observer le chabbat est le quatrième des dix commandements. C'est une véritable fête au cours de laquelle l'homme redevient un homme et doit s'occuper uniquement de sa vie intérieure, de ceux qu'il aime et de Dieu.

Noam : Le chabbat commence le vendredi soir, une heure avant la tombée de la nuit et s'achève le samedi soir lorsque apparaissent les trois premières étoiles. A l'heure où le soleil se couche, Maman allume deux bougies en récitant une bénédiction.

Déborah : Maman prépare un repas de fête. Avant le repas, Papa prononce la bénédiction sur le vin. Le vin symbolise l'abondance et la joie. Papa boit un peu de vin dans une coupe spéciale puis la tend à sa femme et à ses enfants.

Noam : Ensuite on se lave les mains et Papa prononce la bénédiction sur les deux pains tressés, car Dieu donne doublement ce jour là. Papa rompt le pain de droite et en distribue un morceau à chacun.

Déborah   : La journée du samedi est consacrée à la prière, à l'étude de la Torah et à la famille.

 

Roch Hachana, le premier jour de l'année

Déborah : Pour nous, Roch Hachana est le premier jour de l'année. L'année commence avec le mois de Tichri, mois du calendrier hébraïque qui correspond aux mois de septembre, octobre.

Cette fête commémore également l'anniversaire de la Création.

Noam  : Cette fête est à la fois joyeuse et solennelle. On se réjouit mais avec gravité en réfléchissant à nos actes de l'année écoulée et en prenant aussi de bonnes résolutions pour l'année à venir.

La veille au soir, lorsque la nuit tombe, nous allons prier avec nos parents à la synagogue.

Quand nous rentrons à la maison, Maman a préparé un repas de fête, la tradition veut qu'on commence le repas par des aliments sucrés pour que l'année soit douce et qu'on mange pour la première fois des fruits nouveaux : des grenades en particulier. On les consomme en récitant pour chacun d'eux une bénédiction.

Pour se souhaiter, une bonne année, on se dit « Shana Tova ».

Déborah : Le lendemain, le premier jour de l'année, nous retournons à la synagogue pour une journée de prière et de réflexion.

La dernière partie de l'office est consacrée à la lecture des textes et des poèmes écrits au Moyen-Age, la lecture est entrecoupée de sonnerie du chofar .

Le chofar est une corne de bélier dans laquelle souffle la personne qui dirige l'office religieux. Le son puissant du chofar a pour but de « réveiller les consciences endormies ».

 

Yom Kippour, le jour du Pardon

Noam  : Yom Kippour est célébrée dix jours après Rosh Hachana. C'est le jour du pardon, d'ailleurs on appelle également cette fête le Grand Pardon. Pour les juifs, c'est la fête la plus austère et la plus solennelle de toutes. Le jour de Kippour, nous expions nos fautes, la journée est consacrée à la pénitence et à la prière.

Déborah : Pendant 24 heures, depuis la tombée de la nuit jusqu'à l'apparition, le lendemain soir, des trois premières étoiles, il faut s'abstenir de manger et de boire.

On ne doit pas travailler, ni pratiquer une activité autre que la prière et la méditation. Noam et moi, nous n'allons pas à l'école ce jour-là.

 

Souccot, la fête des cabanes

Noam  : C' est l'une des fêtes les plus joyeuses de la tradition juive. Elle a lieu cinq jours après Yom Kippour et dure sept jours. Elle commémore la protection miraculeuse que Dieu accorda aux Hébreux pendant leur marche dans le désert.

Nous, les enfants, nous construisons des cabanes (« soucca » signifie cabane en hébreu), nous tressons des guirlandes, nous accrochons des fruits, nous faisons des dessins pour décorer les cabanes.

Déborah : Nous renouons avec une tradition millénaire et nous nous rappelons de nos ancêtres nomades que Dieu protégeait et abritait dans le Désert. Nous prenons conscience que les biens matériels dont nous profitons chaque jour sont fragiles et peuvent disparaître.

 

Hanoukka, la fête des lumières

Noam  : Cette fête a lieu en décembre, elle dure huit jours. Nous la célébrons depuis plus de 2000 ans. « Hanoukka » signifie « inauguration ». En 165 avant Jésus-Christ, les Hébreux conduits par Judas Maccabée, parviennent à vaincre les grecs et à libérer Jérusalem.

Les grecs avaient occupé le Temple de Jérusalem et le culte juif était interdit. Les Hébreux doivent alors purifier le Temple. Lors de la cérémonie, il n'y avait presque plus d'huile pour allumer le chandelier sacré et pourtant le chandelier resta miraculeusement allumé pendant huit jours.

Déborah : C'est pourquoi, nous allumons chaque soir une nouvelle bougie de la Hanoukkia. La Hanoukkia est un chandelier à huit branches spécifique à la célébration de Hanoukka . Elle comporte neuf emplacements : huit d'entre eux , alignés, représentent les huit jours de la hanoukka, le neuvième, le Chamach, conserve la flamme qui sert à allumer les autres.

C'est pendant cette fête que nous recevons des cadeaux, c'est un peu comme la fête de Noël que célèbre Pierre et Blandine. Va les voir ils vont tout te raconter !

 

Pourim

Noam  : A la fin de l'hiver (février-mars), nous célébrons la fête de Pourim. « Pourim » signifie « sorts ». Cette fête évoque un épisode historique qui a eu lieu, il y a 2400 ans en Perse.

Sous le règne du roi Assuérus, le peuple juif fut menacé d'extermination, par décision du ministre Aman. Aman était furieux parce que le noble juif Mardochée avait refusé de se prosterner devant lui. La reine Esther, cousine de Mardochée, et dont personne d'autre à la cour ne connaissait les origines, se présenta devant le roi et obtint de lui le salut des juifs et la punition d'Aman.

Aman avait tiré au sort la date de l'extermination des juifs, ce qui a donné le nom de la fête.

Déborah : La veille de Pourim est une journée de jeûne. Le lendemain nous allons à la synagogue pour écouter la lecture du Livre d'Esther qui raconte cette histoire. Cette fête est très populaire, elle se traduit par un carnaval et nous pouvons nous déguiser.

Maman prépare des gâteaux pour Pourim, c'est une fête joyeuse.

 

Pessah

Noam : La fête de Pessah est généralement célébrée en avril. On l'appelle aussi la Pâque. Elle commémore la sortie d'Egypte des Hébreux sous la conduite de Moïse, cet épisode est raconté dans l'Exode.

Déborah  : C'est la plus ancienne et la plus importante des fêtes juives, elle dure entre sept et huit jours. Un mois avant Pessah, Maman procède à un grand nettoyage de la maison.

Noam : Le moment le plus important de la fête est le repas de la nuit de Pâque. On l'appelle le « seder », ce qui signifie « ordre ». En effet, au milieu de la table Maman range dans un certain ordre, des aliments qui ont chacun une signification. Il y a :

  • du pain azyme (sans levain) parce que le départ précipité ne laissa pas à la pâte le temps de fermenter
  • du persil, herbe amère, en souvenir de la souffrance des esclaves
  • de l'eau salée, pour rappeler les larmes des esclaves
  • de la compote, car elle ressemble à l'argile des briques fabriquées par les Hébreux
  • un os grillé, qui rappelle l'agneau mangé à la hâte avant de partir

Déborah  : Au cours du repas, Papa lit la « Haggada », qui signifie « récit ». Ce livre contient le récit de la sortie d'Egypte.

Noam : Pendant huit jours, on ne doit pas consommer ce qui peut fermenter : farine, pain, gâteau, pâtes. Le pain est remplacé par du pain azyme, en souvenir du « pain de misère » des esclaves.